« Petite sœur, au boulot, ils font rien qu'à m'embêter. » | PV Ama-chan

La rentrée. Aha. Quelle connerie, ce truc-là.


Entre la ribambelle de petits cons de nouveaux élèves qui le regardaient d'abord en écarquillant les yeux puis qui échangeaient des remarques à mi-voix en gloussant, les anciens élèves qui se croyaient intelligents en l'appelant Jun-Jun et l'éternelle équipe de profs qui pétaient plus haut que leurs culs en débattant de l'éducation idéale pour ces gosses qui n'en avaient rien à branler, il ne savait plus où donner de la tête. Ouais, il était de mauvaise humeur, le Jun. Il avait besoin de se vider la tête, après avoir gardé ses pulsions meurtrières pour lui trop longtemps. S'il ne voulait pas exploser et foutre sa carrière en l'air, il fallait qu'il aille parler à Amaryllis. Une habitude relativement égoïste qu'il avait prise au fil du temps, étant donné que sa sœur cadette se payait plusieurs fois par mois ses innombrables discours sur « le Monstre Poilu dans les narines de ce trou du cul de principal » ou « ces pauvres pétasses aux poitrines qui pourraient servir de coussins péteurs ». Jun avait toujours eu des idées relativement imagées, et quand ses comparaisons devenaient réellement stupides, il savait qu'il devait impérativement recracher toute le venin qui se répandait progressivement dans ses veines. En l'occurrence, sur Amaryllis, qui semblait être immunisée contre son poison.

C'est ainsi que, sitôt ses cours du Vendredi expédiés, il se dirigea d'un pas calme mais résolu vers les résidences étudiantes de Seika, bousculant sans ménagement ceux qui osaient se mettre entre lui et son Graal. Son regard vert brillait d'une manière relativement inquiétante, accentuée par le sourire démoniaque accroché à ses lèvres. Déjà, il préparait le discours qu'il allait servir à sa sœur chérie. Ensuite seulement, il l'inviterait à manger quelque part - peu importait le lieu, du moment qu'il pouvait se changer les idées.

Comme tout bon stalker de frère qui se respecte, il avait enquêté sur le numéro de la chambre de sa cadette. Mais il y avait une manière bien plus efficace et rapide que de sonner à l'interphone. Il n'y avait qu'à espérer que Amaryllis soit déjà rentrée dans sa chambre. Heureusement, il avait prévu son coup - dieu qu'il était intelligent, tout de même.

« IMOTO, VIENS VOIR TON GRAND FRÈRE CHÉ-heeer-I ! » s'égosilla-t-il, sa voix - censée être - amplifiée par un porte-voix en plastique pour enfants acheté sur le chemin. Il se racla la gorge et lâcha à mi-voix, les sourcils froncés : « Quelle camelote, ce truc. Ça marche pas. »

Tout en essayant de lancer le jouet dans une poubelle voisine, il se demanda s'il aurait été capable de hurler ainsi si ce n'avait pas été pour sa sœur. Il en doutait fortement.

« Putain, je suis sûr que la poubelle a bougé au moment où j'ai envoyé le truc dedans.
- Bah, Jun-Jun, qu'est-ce que tu fais ici ? »

Oh, la tuile. Il aurait dû s'y attendre, mais il n'avait pas spécialement envie de croiser un de ces pots de colle d'élèves fayots qui se croyaient géniaux en l'appelant Jun-Jun.

« Je chasse des mouettes, ça se voit pas ? »

★~★~★

Et voila c'était la rentré.
Je m'étais habillé comme a mon habitude en gothique lolita et fatalement comme chaque année les petits nouveau me regardais comme une bête curieuse. Enfin je dis les petit nouveau car je suis gentille car toute les poupouf et compagnie aussi me regardais, pour me critiqué mais je m'en fichais pas mal de ça. C'est mon style point barre.

Après la super étapes de "je me fais reluquer comme une bête curieuse", ce fus le moment de la répartition. J'étais déçu car je n'avais pas Jun, mon frère comme professeur principal mais bon je m'y attendais, et oui vous comprenez il faut pas faire de favoritisme dans les classe comme disait le directeur. Tu parle je suis pas franchement sur que ce sois le véritable problème mais bon passons.
Je fus donc dans la classe qui avais le prof de photographie comme professeur principale, au moins je ne m'ennuierai pas trop avec lui d'après ce que j'ai vu car il était vraiment super sympa et un peu fou. Second point positif j'avais tout de même mon frère en prof et ça c'était géant sauf que ... je l'avais pas eu ce jours la. Cela me rendais d'ailleurs un peu triste mais je ne le montrais pas et continuais ma journée un peu pitoyable.

Après des heures et des heures à attendre inlassablement que la journée ce termine, elle pris fin pour mon plus grand soulagement. Je partis alors du lycée en bus, arriva a l'immeuble des élève de Seika, pris mon appareil photo et mes deux chaton et sorti au alentour du bâtiment dans une sorte de petit parc non loin. Je pris une bonne cinquantaine de photo en une heure puis rentra à l'immeuble pour aller a ma chambre.

Je montais les escalier qui menais jusqu'au 4eme étage ou ce trouvais ma chambre lorsque j'entendis quelqu'un hurlé depuis le haut une phrase qui m'indiquais exactement de qui il s'agissait:

-IMOTO, VIENS VOIR TON GRAND FRÈRE CHÉ-heeer-I !

Je me mis alors a rire et fini de monté l'escalier en courant pour aller rejoindre la personne qui venais de dire cette phrase et qui n'était autre que Jun mon frère adoré. Il parlais alors avec un élève qui devais surement être un de ses élève et je lui sautais alors sur le dos en souriant.

-Ohayo Jun Onii-chan! répondis-je en souriant.

Je vis alors qu'il n'avais pas l'air d'aller bien et je supposais que c'était pour me dire ce qu'il avais sur le cœur qu'il était venu me voir, je descendis alors de son dos. Puis j'ouvris la porte de ma chambre et me plantais devant lui en le regardant avec une petite mou boudeuse.

-Nii-chan qu'est ce qui ne va pas ? Un problème au lycée? m'inquiétais-je

Je lui fit alors un petit câlin et ensuite le lâchais pour avoir le récit de ce qui n'allais pas car je le savais ça n'allais pas! Et je m'assied sur mon lit en sortant du chocolat qui était dans ma table de nuit et lui en tendis un bout.

★~★~★

Dieu qu'elle était mignonne. Et c'était sa sœur, la sienne, rien qu'à lui. Le cœur d'ordinaire bien calme du professeur bondit dans sa poitrine lorsque la voix d'Amaryllis lui parvint, tel celui d'un jeune et naïf puceau amoureux apercevant sa belle. Bon, certes, il n'allait pas jusqu'à désirer quelqu'un de sa famille - entre l'inceste et la relation qu'il entretenait avec sa cadette, il y avait quand même un monde -, mais son adoration était sans limite.

Sa voix, son sourire, sa tenue, tout était adorable. Le grand frère gaga d'admiration fit mine de se retourner lorsqu'un poids s'écrasa sur son dos sans prévenir. Avec un hoquet de surprise, il fut brusquement projeté en avant et manqua de s'étaler par terre sous le choc, mais il se rétablit bien vite sur ses pieds. Parce qu'elle était toute légère, sa sœur. Certes, l'élan lui avait donné un peu de poids, mais elle était toute fine, toute mignonne, comme une petite poupée de porcelaine. Quoique, celles-ci avaient toujours foutu la trouille à Jun, avec leurs grands yeux qui ne cillaient pas. Ama n'avait quand même pas la même tronche que ces machins articulés. Non, ce n'était pas une bonne image.

Déjà il commençait à oublier ses problèmes - et accessoirement l'élève qui lui avait adressé la parole et qu'il venait de planter là -, pour se perdre dans un débat avec sa conscience sur un objet de comparaison qui égalerait la grâce de sa cadette. Tout en butant sur la dernière marche des escaliers, il finit par conclure que rien ne pouvait être aussi délicat qu'elle, sinon une fleur qui ne fanerait jamais. Bon. Théorie à approfondir.

« Nii-chan, qu'est-ce qui ne va pas ? Un problème au lycée ? »

Se rendant compte brutalement qu'il était dans une chambre, il battit des paupières pour reprendre ses esprits. Lorsque Amaryllis relâcha son étreinte, sa rancœur et son mépris reprirent le dessus sur toutes ses émotions, et il attrapa le morceau de chocolat qu'on lui tendait avant de prendre une profonde inspiration.

« Et pas qu'un. Pour commencer - scrounch -, il y a tous ces abrutis, ces imbéciles heureux qui m'appellent Jun-Jun. Mais quel intérêt y a à Punaise, j'ai un morceau de chocolat coincé dans les dents à connaître un prof depuis plus longtemps que les autres ? Et toutes ces petites pouffes qui... pouffent sans arrêt Bwahahaha, elles servent à rien ! Elles sont au courant que dans la société, c'est les parasites ? Elles pourraient crever ! JE VAIS LES FUMER ! Tu sais, j'aimerais vraiment leur foutre des tétons à la place des yeux, ou alors... »

Et le voilà qui partait dans ses divagations habituelles, tandis que sa voix montait d'un ton à chacune de ses phrases pour finir en hurlement. Oh, il les aimait pas, tous ! La collègue dont le bureau était adjacent au sien en salle des profs, qui battait de ses grands cils et échangeaient des moqueries avec son autre voisin qui riait béatement ; les habituels petites connes du premier rang qui riaient à chacun de ses mots même quand ils n'étaient pas censés être drôles, et qui traînaient toujours à la fin des cours pour poser des questions sur sa vie privée alors qu'il voulait rentrer chez lui ; et puis, et puis, et puis...

Dans tout ce fatras, très peu lui évoquaient de bons souvenirs. Demandant régulièrement des chocolats avant de continuer, il finit par se calmer au bout de quarante minutes incessantes d'insultes plus imagées les unes que les autres, de plaintes et de reproches parfois sans réelles justifications. Haletant, il s'arrêta, et, se retrouvant bloqué et sans plus rien avoir à dire, il se laissa tomber en arrière sur le lit de la jeune fille.

« Merci, imoto », lâcha-t-il finalement avec un soupir, les bras croisés derrière sa tête et le regard vrillé sur le plafond.

Amaryllis, elle était comme ça. Elle l'écoutait patiemment et ne l'interrompait que quelques fois pour marquer son approbation ou donner des paroles de réconfort. Il devait admettre qu'il aimait bien la monopoliser. Qu'elle n'ait pas une cote de popularité incroyable et une liste interminable de prétendants le rassurait, même s'il savait qu'il se passait des choses derrière son dos. Il savait également qu'il n'était pas le seul homme dans sa vie, mais au moins, elle n'avait pas encore connu le grand amour. Le jour où ça arriverait, il sentait qu'il allait plonger dans une dépression certaine et qu'il n'allait pouvoir se lâcher comme il le faisait aujourd'hui devant personne. Et il ne pourrait dire du mal de l'heureux élu que devant son oreiller, il devrait respecter le choix de sa sœur, se montrer poli envers le prétendant, et, et, et...

« Mais je manque à tous mes devoirs ! Allez, je t'invite. Un peu tôt pour bouffer ou ça va ? Tu veux aller quelque part en ville ? »

★~★~★

Il mit presque une heure a me débiter tout ce qui n'allais pas, en mangeant un peut de chocolat après chaque chose dites comme pour montré que celle ci était classé. Après ce long débat qui le rendis carrément haletant, à cause de la vivacité qu'il mettait pour dire tout cela, il se calma enfin et me remercia et regardant le plafond. Je n'avais rien fait du tout et il me remerciais a quel numéro ce grand frère.

« De rien Onii-chan mais je n'ai rien fait du tout tu sais », répondis-je à mon aîné en le gratifiant d'un sourire des plus radieux .

En même temps ce que je disais était vrai je n'avais fait que l'écouter et opiner ou montré que peut être il poussais un tout petit peu le bouchon pas de quoi me remercier. En plus c'était tout a fait normal de faire ça, enfin de mon point de vu ça l'était vu que pour moi mon frère était très important et c'était normale de l'écouter.

« Mais je manque à tous mes devoirs ! Allez, je t'invite. Un peu tôt pour bouffer ou ça va ? Tu veux aller quelque part en ville ? » Entendis-je soudain alors que j'étais dans mes pensés.

Je réfléchis un petit moment à cette proposition alors que mes deux chatons, Kuro et Kiiro me sautaient dessus en miaulant. Je n'avais pas spécialement envi de me promené, et j'avais plus envi de resté la à rien faire avec mon grand frère et mes deux petites boules de poils, qui s'étaient blottit sur mes genoux alors que je venais de m'assoir sur mon lit. De plus je venais de me rappeler que dans ma chambre j'avais tous un tas de cochonnerie ce qui voulais dire que grâce à mon ordinateur portable, nous pourrions regardé un film bien nul en mangeant plein de truc gras et en critiquant tous ce qui nous plaisait pas dans se film comme lorsque nous étions plus petits.

« J'ai une meilleure idée » lui dis-je alors joyeusement.

Je marquais un petit temps d'arrêt pour essayé de trouvé comment je pourrai le convaincre réellement, même si il n'en n'avait pas terriblement envi, de faire ça avec moi. J'eus soudain un idée, je posa mes deux chatons sur mon lit me levais tous doucement et m'approchais de mon frère avec une démarche enjouer et un sourire malicieux sur le bout des lèvres. Je lui sauta alors au cou et dit avec des petits yeux suppliant et une voix de petite fille de 4 ans qui est amoureuse et ne voix que par son grand frère, ce qui en générale le faisait craqué.

« Diiit Onii-chan, tu veux bien regardé avec moi un film plutôt. Tu sais un film pas forcément bien comme quand on était plus petit, et on pourra le critiqué ça sera drôle. En plus j'ai plein de sucrerie que j'ai gagné alors on pourra manger. »

Je le lâchais ensuite et sans même attendre sa réponse je commençais à tourné dans ma chambre et tirais ma table de nuit, enlevais les truc dessus et y posais l'ordinateur portable que je venais de sortir d'en dessous de mon lit.
Je sortis ensuite de mon placard un énorme paquet de sucreries en tous genre, cela allais de simples sucettes aux cannes à sucre en passant par les petit bonbons qui pique et j'en passe. Je le posais alors sur le lit en poussant un petit peu mes chaton pour avoir assez de place pour mon frère et moi.

Je tirais ensuite Jun part le bras de façon insistante et enjouer, sans pour autant lui faire mal et je l'obligea quasiment à s'assoir et enfin m'assis à mon tours en me vautrant à moitié sur lui pour pas qu'il ne s'échappe.

« Alors que veux tu regarde Nii-chan? Une idée? » Demandais-je en lui glissant une canne à sucre dans la bouche en rigolant.

Je me demandais alors si je n'étais pas un peu égoïste de lui forcer la main pour resté avec moi, même si j'en avais très envi ça ne se faisait vraiment pas. Je m'enlevais alors d'au dessus de lui et dit alors en baissant la tête en signe d'excuse.

« Pardon Nii-chan je ne t'ai même pas laissé me dire si tu en avais envi. Si tu ne veux pas tant pis.. je regarderais seule avec Kuro et Kiiro. »

Je gardais alors la tête baissé et restait comme ceci en attendant la réponse de mon frère en espérant qu'il ne dise pas qu'il voulait partir mais plutôt qu'il me dise qu'il avait envi de resté avec moi et de pas me laissé toute seule même si le film était nul et qu'on rigolerais bien ensemble.

Et la voilà qui disait qu'elle n'avait rien fait du tout. Toute la reconnaissance que Jun avait pour sa petite sœur se concentra en un sourire en coin plein d'affection tandis qu'il lui jetait un regard en biais. Elle au moins, elle ne pétait pas plus haut que son cul, et ne cherchait pas absolument à satisfaire ses besoins personnels - contrairement à lui, il devait l'avouer. Amaryllis était pour lui à la fois une personne plus importante à ses yeux que n'importe qui, et un modèle. Modèle qu'il n'avait jamais réussi à suivre, étant donné qu'il n'arrivait pas à se détacher d'elle et à se trouver quelqu'un d'autre à chérir.

En attendant la réponse de sa cadette à son invitation, qui, il le savait, serait positive, il fixa le plafond de la pièce et s'interrogea sur la relation que sa protégée allait entretenir avec son nouveau colocataire, un certain Okazaki Tomoya. Il comptait déjà mener une investigation à ce sujet, histoire de savoir de quel genre était ce garçon. Il fronça le nez. Si l'adolescent ne lui plaisait pas, il était bien capable de harceler le responsable, histoire de trouver un compagnon de chambre plus plaisant et, si possible, féminin.

« J'ai une meilleure idée. »

Jun cligna des yeux une fois, deux fois.

Il ne rêvait pas ? Elle l'avait remballé ? Non, impossible. Une invitation au restaurant serait-elle désormais ringarde ? Était-il passé du côté... Has been ? Et si elle avait peur de paraître ridicule en sa compagnie, parce qu'il était « dépassé » ? Non, elle n'aurait jamais été capable de penser de cette manière et n'était pas du genre à se soucier de ce qu'on pensait d'elle. Ou alors... Ou alors elle l'avait trouvé, le grand amour. Et sa « meilleure idée » serait de jouer à cache-cache, elle partirait alors en courant rejoindre son Jules et le laisserait seul enfermé dans un placard en attendant qu'elle le trouve... Les colocataires seraient rentrés, on l'aurait pris pour un pervers et il aurait été viré du lycée Seika, pendant qu'elle fricotait avec des garçons plus âgés qu'elle qui...

Paralysé, les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte d'une manière proprement ridicule, il aurait pu continuer à se faire des films pendant une heure ou deux - mine de rien, il avait de l'imagination quand il s'agissait d'être pessimiste, le Jun - si Amaryllis n'avait pas repris la parole.

« Diiis Onii-chan, tu veux bien regarder avec moi un film plutôt. »

Le professeur tourna lentement sa tête vers la jeune fille, cherchant à comprendre le fond de sa pensée. Que voulait-elle ? Simplement regarder un film ? Pourquoi prenait-elle tant de précautions ? Le restaurant était has been ? Elle avait peur de le vexer ?

Et puis elle continua, et les interrogations incessantes dans la cervelle surmenée de Jun se fondirent progressivement en béatitude euphorique, concentrée sur les sourires innocents qu'elle lui lançait. Après tout, elle était si mignonne. Elle ne pouvait pas penser à quelque chose de mauvais. Elle voulait simplement regarder un film et n'osait pas décliner sa proposition. Il avait été cruel. Il lui avait imposé ce choix d'aller au restaurant, sans lui demander son avis, et elle n'osait pas lui annoncer en face que c'était has been. Sa monstruosité l'effraya tant que ses yeux se mirent à briller anormalement, comme si des larmes étaient sur le point de couler sur ses joues. Il avait osé la mettre dans une situation si embarrassante !

Hébété, il la regarda le tirer légèrement par la manche avec une petite main toute fine, lui demander ses préférences, lui donner une sucrerie avec son enjouement habituel. Cette manifestation de pureté concentrée en un individu lui procurait un bien-être incroyable, lorsque le regard d'Amaryllis se voila.

« Pardon Nii-chan je ne t'ai même pas laissé me dire si tu en avais envie. Si tu ne veux pas tant pis.. je regarderai seule avec Kuro et Kiiro. »

La gaieté de sa sœur avait disparu... par sa faute ? Cette révélation lui fit l'effet d'une balle de tennis coincée dans sa gorge - autant dire que c'était pour le moins désagréable.

« Je... Euh... Ah... De toute façon, le resto j'ai toujours trouvé ça has been. Il marqua une pause et reprit précipitamment : Et puis les chats ça parle pas, c'est nase, moi au moins je suis plus drôle. Tu veux regarder quoi, comme film ? Un truc niais ? Et en plus je préfère les sucreries, tu sais. J'aime pas manger chaud, c'est has been. C'est mieux d'en foutre plein le lit et de pouvoir commenter, t'as raison. En plus ça fait des souvenirs, alors que le resto... »

Il continua à se justifier tout en farfouillant dans les DVD, les sourcils froncés sous le coup de sa propre méchanceté qui le laissait pantois.

« Fais gaffe. Si je trouve des films de cul venant de tes colocataires, je les fais basculer par la fenêtre. T'as des dessins animés ? Genre Doraemon ? Ou.. Tiens, y a les Aventures de Elliuoc, le Tapir qui avait perdu sa Virilité. Ah ouais, je m'en souviens, même que son meilleur pote c'est Sinep. J'avait jamais compris l'incident dans son enfance qui lui avait donné sa voix bizarre aiguë et fait perdre sa virilité. Regarde, son nom c'est Couille mais à l'envers. Bwahahahahaha »